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Les petits papiers

A travers le cycle DUO, le Centre culturel suscite la rencontre de deux artistes d'horizons différents, aux styles, aux techniques, aux démarches complémentaires ou contradictoires. Dans cette exposition, avec le français Vincent Chenut et la liégeoise Amalia De Lorenzi, il est question de feutre, de papier peint, de cartes géopgraphiqiues, d"encre. D'archéologie, de grattage. De corps, de peau, d'oganes.

Vincent Chenut

Si l’inscription d’une matière sur une surface définit communément un dessin, Vincent Chenut, en s’inspirant de la pratique de la gravure, questionne le rapport surface/matière et développe une œuvre originale en transformant la surface du papier en objet même du dessin. Un travail qu’il décline sous trois formes : des installations in situ, grandes compositions travaillées sur le mur recouvert de papier peint, cartes géographiques détournées ou papiers soulevés. Ces derniers constituent l’essentiel de l’exposition présentée au château Gilson.

Vincent Chenut, Paysage. (HS Studio)

Dans ces différentes formes, l’intervention dans l’épaisseur du papier dévoile des images qui renvoient à l’histoire de l’art ou à d’autres disciplines : références aux dessins à la plume de Van Gogh, aux collages d’affiches lacérées des nouveaux réalistes; à la dissection ou à l’archéologie qui révèlent ce qui est caché. Incisions au cutter, grattage, soulèvement, rabattement, lacération, les créations de Vincent Chenut sont le résultat de ces procédés. En creusant ou en usant la surface du papier, l’artiste révèle différentes strates. La matière laisse apparaître des formes, des représentations simples ou plus complexes qui libèrent l’imaginaire.

Amalia De Lorenzi

C’est d’abord au support papier que l’on pense quand on évoque le domaine de la gravure dans ses différentes manières. L’impression sur un support différent peut cependant être un choix signifiant pour l’artiste qui veut susciter une émotion particulière, donner un sens pluriel à l’œuvre.

Amalia De Lorenzi, feutre imprimé et plâtre.

Amalia De Lorenzi emprunte cette façon singulière lorsqu’elle utilise comme support le feutre, matière naturelle et douce, chaude, à l’image d’une peau qui respire. Un support évocateur du corps, un corps-support veiné d’encre : réseaux de filaments, nervures, synapses. Peau, organes ou cellules ?

Ces motifs renvoient autant à ce qui touche au vivant, ce qui le constitue en tout et en partie. Lien/rupture, vide/plein, intérieur/extérieur, plan/volume. Une forme en attire une autre ou s’en éloigne, le rouge épouse le blanc, au feutre s’oppose la dureté du plâtre synthétique. En jouant d’oppositions formelles, d’alternances, du dialogue des contraires, en un double mouvement, l’œuvre s’inscrit au cœur d’une intimité, comme une respiration.

Duo /// Vincent Chenut / Amalia De Lorenzi

> à voir du 17.10 au 29.11

lun, mar, jeu, ven /// 14:00 > 17:00

sam, dim /// 14:00 > 18:00

fermé dim 01.11

> Château Gilson /// La Louvière

> www.ccrc.be

> 064 21 51 21

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